Thé-01Traitement de l’allergie à l’œuf par voie épicutanée chez la souris

Thérapeutiques
S. Wavrin 1,*, C. Plaquet 1, V. Dhelft 1, H. Sampson 2, C. Dupont 3, L. Mondoulet 1.
1DBV Technologies - Montrouge (France), 2DBV Technologies - New-York (France), 3Université Paris Descartes Hopital Necker - Paris (France)

*Auteur(s) correspondant(s).
Adresse email : sophie.wavrin@dbv-technologies.com (S.Wavrin)
Introduction

L’allergie à l’œuf est l’une des trois plus fréquentes allergies chez l’enfant (Rancé F., Clin exp all, 2005). Bien que 40 % des patients allergiques acquièrent une tolérance naturelle à l’âge de 5 ans, l’âge de résolution se développe de plus en plus tardivement et prédispose à d’autres maladies atopiques. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’immunothérapie par voie cutanée (EPIT) chez des souris préalablement sensibilisées à l’œuf.


Méthodes

Des souris BALB/c (n=50) ont été sensibilisées aux protéines d’œuf par deux injections intra-péritonéales de 10 µg de protéines d’œuf adsorbées avec 2 mg d’Alum à une semaine d’intervalle. Une partie des souris est ensuite traitée par EPIT à différentes doses : 10, 50, 100 ou 250 µg (n=10/groupe). Des souris n’ont pas été traitées (n=10, Sham) et des souris contrôles n’ont pas été sensibilisées ni traitées (n=10, naïves). La réponse humorale a été analysée après la sensibilisation et à la fin du traitement (anticorps spécifiques IgE, IgG1 et IgG2a). A la fin de l’immunothérapie, les souris ont reçu 6 gavages de 20 mg de protéines d’œuf puis un test de provocation par voie orale (TPO) a été réalisé (gavage de 80 mg de protéines d’œuf). La température rectale a été mesurée 45 minutes après le challenge. La réponse cellulaire a été analysée après stimulation in vitro des splénocytes.


Résultats

L’immunothérapie par voie épicutanée induit une baisse significative des IgE spécifiques à l’œuf ainsi qu’une production significative d’IgG2a pour tous les groupes traités par rapport aux souris non traitées (Sham). Le TPO entraîne la survenue de diarrhées ainsi qu’une baisse de température chez les souris non traitées ainsi que chez les souris traitées par EPIT aux faibles doses (10 µg et 50 µg).  En revanche, les souris traitées aux doses de 100 µg et de 250 µg ne présentent pas ou moins de signes cliniques lors du TPO. Les cytokines de type Th2 ont également été réduites chez les souris traitées par EPIT aux fortes doses.


Discussion

Conclusion

Cette étude démontre pour la première fois l’efficacité de l’immunothérapie par voie épicutanée contre l’anaphylaxie induite par l’œuf dans un modèle de souris allergique. 


Bibliographie