Pneu-02Rôle des lymphocytes T régulateurs dans le contrôle de l'asthme chez les patients traités par omalizumab.

Pneumologie
F. Amat 1,*, P. Tallon 2, A.P. Foray 3, B. Michaud 4, N. Lambert 5, P. Saint-Pierre 5, L. Chatenoud 3, J. Just 1.
1Hôpital Armand Trousseau, APHP; UPMC; EPAR, UMR _ S1136. - Paris (France), 2Hôpital Armand Trousseau, APHP, UPMC. - Paris (France), 3INSERM, Unité 1151; Université Paris Descartes. - Paris (France), 4Hôpital Armand Trousseau, APHP; INSERM, Unité 1151. - Paris (France), 5Hôpital Armand Trousseau, APHP; EPAR, UMR _ S1136. - Paris (France)

*Auteur(s) correspondant(s).
Adresse email : flore.amat@aphp.fr (F.Amat)
Introduction

L’asthme allergique est une maladie inflammatoire des bronches liée à une réponse immune inappropriée secondaire à l’inhalation de pneumallergènes.

Un déficit en lymphocytes T régulateurs (Tregs) pourrait être responsable de cette reponse immune aberrante. L’omalizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le domaine C-Epsilon3 des IgE, utilisé en traitement additionnel dans l’asthme sévère allergique.

L’objectif de notre étude est d’évaluer le taux de Treg circulants (évalué par marquage FoxP3) comme marqueur d’efficacité de l’omalizumab en relation avec le contrôle de l’asthme.


Méthodes

Nous avons réalisé une étude longitudinale, prospective, monocentrique chez des enfants atteints d’asthme sévère allergique, non contrôlé sous traitement maximal, traités par omalizumab. Nous avons évalué avant traitement puis après 16 semaines: le contrôle de l’asthme, les EFR, le taux sanguin de polynucléaires éosinophiles et de Treg évalués par FoxP3.


Résultats

21 patients ont été inclus. Le taux de patients avec un asthme contrôlé ou partiellement contrôlé augmentait à 16 semaines de 0% à 42,9% et 52,4% respectivement. Le pourcentage de Treg augmentait significativement de 4,6±1,6% à 5,7±1,9% à 16 semaines (p=0,02) et le taux de polynucléaires éosinophiles diminuait significativement de 460±316 à 320±200/mm3 (p=0,02). L’évolution du contrôle de « non contrôlé » à « contrôlé » à 16 semaines était expliquée par la variable Treg (p<0,01) alors qu’il n’y avait pas d’association significative avec l’éosinophilie (p=0,6).


Discussion

Conclusion

Dans notre population, le traitement par omalizumab améliore le contrôle de l’asthme. L’amélioration du contrôle est associée à une augmentation significative des Treg. Le taux de Treg paraît associé au contrôle de l’asthme et pourrait représenter un biomarqueur d’efficacité de l’omalizumab.


Bibliographie