Pneu-03Résultats de la prise en charge de l’asthme persistant sévère dans des conditions de ressources limitées : Expérience du Bénin

Pneumologie
S. Ade 1,*, O. Adjibode 2, B. Awanou 2, P. Wachinou 2, M. Adjobimey 2, A. Abitan 2, G. Agodokpessi 3.
1Faculté de Médecine, Université de Parakou - Cotonou (Bénin), 2Centre National Hospitalier et Universitaire de Pneumo-Phtisiologie, Cotonou - Cotonou (Bénin), 3Faculté de Médecine, Université d'Abomey-Calavi - Cotonou (Bénin)

*Auteur(s) correspondant(s).
Adresse email : adeserg@yahoo.fr (S.Ade)
Introduction

La prise en charge de l’asthme reste onéreuse dans nos pays en développement. Une prise en charge avec acquisition des médicaments antiasthmatiques essentiels (bronchodilatateur courte durée d’action et corticoïde inhalé) à prix réduits a été mise en place au Centre National Hospitalier et universitaire de Pneumo-Phtisiologue de Cotonou. Le traitement de fond des patients ayant un asthme persistant sévère (APS), forme particulièrement préoccupante, est constitué de fortes doses de corticoïdes inhalés. L’objectif de ce travail était d’évaluer la prise en charge de ces patients.


Méthodes

Il s’agissait d’une étude descriptive avec inclusion des patients asthmatiques suivis dans le centre entre Janvier 2013 et Décembre 2015. Les données socio-démographiques, les habitudes tabagiques, l’utilisation de combustibles solides, la régularité au rendez-vous de contrôle, les résultats du traitement étaient colligés. Les données étaient analysées avec le logiciel par EpiData et Open Epi.


Résultats

Sur 491 patients consultés pendant la période étudiée, 194 (40%) avaient un APS, sex ratio de 0,81, âge médian de 47 ans (EI=28). D’eux, 16 (8%) étaient fumeurs actuels ou ex-fumeurs, 48 (25%) étaient exposés à un tabagisme passif, 158 (81%) à la fumée des combustibles solides à domicile. L’asthme était déjà connu chez 170 (88%) ; 166 (86%) avaient aussi une rhinite allergique ou un eczéma atopique. Au moins trois visites aux urgences ou une hospitalisation dans l’année précédant la consultation étaient retrouvés respectivement  chez 48 (25%) et 29 (15%). La proportion de patients ayant honoré leur rendez-vous de contrôle avait progressivement diminué : 98% au quinzième jour, 74% à un mois, 63% à trois mois, 54% à six mois, 51% à neuf mois et 41% à un an. Et des 79 patients ayant honoré leur rendez-vous pour l’évaluation annuelle, 27 (34%) étaient améliorés.


Discussion

Conclusion

La prise en charge de l’APS doit être améliorée à travers entre autres la subvention d’autres molécules antiasthmatiques.     


Bibliographie