vendredi 08 novembre 2024
DPC1 09h00 > 13h00 Maltraitance Physique de l’enfant - Repérage et conduite à tenir face aux violences ou suspicions de violences physiques chez l’enfant en pratique professionnelle Salle 343
09h00 DPC1-1 Historique de la maltraitance infantile et Etat des lieux > M-P. Marie-Paule VAZQUEZ (PARIS)

Objectif(s) : - Comprendre l’évolution historique de la compréhension et de la connaissance de la maltraitance physique chez l’enfant - Connaitre les lois récentes et les derniers plans ministériels qui ont permis de développer la formation initiale et secondaire, de nouvelles structures médicales judiciaires (UAPED), de nouveaux outils - Connaitre l’augmentation des cas et les raisons d’un sous-diagnostic
Il a fallu des siècles pour faire reconnaitre la Maltraitance chez l’enfant. Les lois successives associées aux Plans ministériels récents ont permis la reconnaissance des enfants « en danger », le développement des Structures médico-socio-judiciaires (CRIP, UAPED), de la Formation, Prévention et Information. Malgré des améliorations très importantes, la maltraitance chez l’enfant reste un fléau sous-estimé et doit être connue de tous les professionnels de santé de l’enfant tant dans le repérage que la prise en charge
09h25 DPC1-2 Lésions infligées "Tête et Cou" et Corporelles > N. Natacha KADLUB (PARIS), M-P. Marie-Paule VAZQUEZ (PARIS)

Objectif(s) : Objectifs pédagogiques - Connaitre les lésions suspectes et les lésions sentinelles - Connaitre la conduite de l’examen - Connaitre les principes et les conditions du traitement des lésions
Résumé Dans un contexte de maltraitance physique les lésions peuvent associer tous les types de lésions traumatiques des téguments et des tissus mous, des lésions osseuses et des lésions dentaires. La tête et le visage de l’enfant sont des zones exposées et vulnérables dans le cadre de la maltraitance mais aussi fréquemment touchées par des accidents domestiques par négligence grave. De nombreuses études ont montré que dans 50 à 75% des cas de maltraitance, il existe une lésion au niveau de la face ou de la tête. Les lésions faciales laisseront des cicatrices, perpétuelles, visibles et exposées, aggravant le retentissement psychologique. A travers plusieurs cas cliniques, nous présenterons l’histoire clinique et l’évolution de patient victime de maltraitance et de négligence, avec atteinte maxillo-faciale. L‘élément essentiel est la non cohérence entre l’histoire racontée et les lésions constatées. La prise en charge diagnostique et thérapeutique doit être douce et adaptée. L’hospitalisation systématique reste le garant de la protection de l’enfant tout en permettant le traitement dans les meilleures conditions
09h50 DPC1-3 Spécificités radiologiques, Quel bilan radiologique, rôle du radiopédiatre > V. Valeria DELLA VALLE (PARIS) L’enfant n’est pas un adulte en miniature • Particularités anatomiques et fonctionnelles de l’enfant: - anatomie normale change avec l’âge - nombreuses variantes anatomiques qui varient en fonction de l’âge - squelette: l’os est moins résistant que les structures fibreuses adjacentes - l’os peut se déformer → plusieurs types de fractures spécifiques de l’enfant - fractures du nourrisson très évocatrices de maltraitance - base du crâne aplatie → conséquences lors des traumatismes - myélinisation progressive du cerveau → conséquences lors des traumatismes - certaines maladies n’existent qu’à l’âge pédiatrique 10h15 DPC1-4 Comment repérer la maltraitance physique chez un enfant– Parcours de soins - Les UAPED et équipes référentes – Que faire en pratique > T. Tania IKOWSKY (PARIS) Il y a une différence entre maltraitance et négligences. Nous verrons ensemble les définitions législatives, s'il existe des "profils sociaux" de la maltraitance. Nous aborderons comment repérer les violences et les conduites à tenir. 10h50 DPC1-5 Pause 11h20 DPC1-6 Prise en charge psychiatrique et psychologique des maltraitances chez l’enfant. Conséquences en phase aigüe, à moyen et à long terme. > G. Gabrielle DOUIEB (PARIS) Nous aborderons ici mes violences sur enfants d'un point de vue psychologique. 11h45 DPC1-7 Rôle de l’assistante sociale en milieu hospitalier. Evaluation du risque pour l’enfant. Modalités d’action possibles : IP et d’un signalement > B. Béatrice LANGELLIER BELLEVUE (PARIS)

Objectif(s) : Les objectifs pédagogiques sont de donner aux praticiens des repères juridiques dans le cadre de la protection de l’Enfance : tant au plan de l’arbre décisionnel d’un écrit (les signes de la maltraitance) que sur le fonds de l’écrit (description des lésions sans interprétation).
La protection de l’enfance est l’AFFAIRE DE TOUS. A l’hôpital, tous les professionnels identifiant les signes d’une possible maltraitance ont l’obligation de les signaler aux services compétents. C’est donc une problématique transversale et pluridisciplinaire qui touche tous les corps de métier. L’assistante sociale reste la professionnelle « référente et ressource » en matière de protection de l’enfance, c’est l’une de ses missions principales. Sa mission à l’hôpital est donc de sensibiliser les différents professionnels à l’évaluation des signes préoccupants de les accompagner dans leurs écrits.
12h10 DPC1-8 Un odontologiste face à la maltraitance : ce que j’ai vu, ce que j’ai fait > H. Hervé FORAY (NANTES) En odontologie, les manifestations cliniques orales de la maltraitance d’un jeune patient prennent essentiellement des formes traumatiques : blessures des muqueuses, fractures dentaires, fractures osseuses. L’incohérence dans les dires du patient ou de son entourage sur le contexte de survenue de ces traumatismes peut et doit éveiller le doute du praticien. Dans le cas de maltraitance manifeste, ce dernier doit prendre les dispositions adéquates dans un but de protection, de bienveillance auprès de son patient et de prévention de futurs faits. A partir de quelques expériences vécues, les possibilités de la conduite à tenir seront abordées. Dans leur exercice courant, les praticiens sont rarement confrontés à des faits de maltraitance « par action » mais beaucoup plus souvent à de la maltraitance « par omission » : omission de soins, omission d’éducation, d’hygiène…. nuisant fortement à la santé de l’enfant qui subit aussi dans ces cas, des dommages corporels, fonctionnels, sociaux… nécessitant des traitements qui sont quelquefois lourds. Cette forme de maltraitance doit être évoquée car elle rentre pleinement dans la définition d’un enfant en danger nécessitant sa protection. 12h35 DPC1-9 Le rôle des chirurgiens-dentistes et de leur Conseil de l’Ordre. > G. Geneviève WAGNER (PARIS), S. Stéphanie FERRAND (PARIS) Les chirurgiens-dentistes sont amenés à recevoir des patients mineurs dans le cadre de leur exercice, et à en côtoyer tout au long de leur existence. Du fait de leur appartenance à une profession médicale réglementée, ils sont soumis à des obligations légales renforcées en matière de protection des mineurs. Par ailleurs, ils sont tenus au secret médical et au secret professionnel, et ne connaissent pas toujours le statut familial de leurs jeunes patients. Dans notre intervention, nous aborderons le rôle des chirurgiens-dentistes en matière de mineurs maltraités, et le rôle de l’Ordre des Chirurgiens-dentistes.
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